Faux trèfle mais vrai envahisseur

Fleurs de faux trèfle.C’est pourtant vrai qu’elle est charmante la petite fleur de l’oxalis. On comprend que ses cousines soient appréciées et cultivées pour leur grande facilité de couvre sol, dans les rocailles et les bordures…Couvre sol ! C’est le moins que l’on puisse dire. Le « faux trèfle » est par nature envahisseur. Si seulement il pouvait se contenter des parties enherbées du jardin !

Faute d’avoir consciencieusement ramasser les bulbilles d’oxalis lors de la préparation du terrain à la fourche bêche, les voilà qui se réveillent. Une multitude de feuilles trèflées émergent un peu partout. L’envahissement guette. Inutile de chercher à les arracher sans prendre la peine d’extirper aussi les bulbilles qui commencent à prendre racines. Voici venue l’heure de payer le temps gagner au bêchage ! Le jardinage est décidément une école de patience.

La collecte est fastidieuse. Mais il ne suffit pas de supprimer tiges et feuilles. Tant que les bulbilles subsistent, même profondément enterrés, c’est l’assurance d’une multiplication du faux trèfle. On peut les extirper une à une à l’aide d’une petite pelle ou d’une gouge à asperge. Le mieux est de prendre le temps de les ramasser lors des travaux de bêchage. En tous cas, ne comptez pas sur le motoculteur : il ne fera que les disperser !

Bulbilles de faux trèfle.

Avec leur enveloppe rose orangé, les bulbilles se repèrent facilement lors des travaux de jardinage. Mieux vaut les ramasser scrupuleusement. Même les plus petits.

Et si, après tant d’efforts, vous souhaitez malgré tout accueillir un oxalis au jardin, alors choisissez plutôt l’Oxalis triangulaire pourpre, superbe et moins envahisseur.

 

 

La couronne d’or des zinnias

Zinnias en bordure d'un massif fleuri.Une fine couronne d’or délicatement posée sur un bouton grenat. Les petits fleurons des zinnias attirent irrésistiblement papillons, abeilles et bourdons. La précieuse parure est la même quelle que soit la couleur des pétales, blanche, crème, rose, rouge ou orangée…

En mélange ici notamment avec la Sauge farineuse, l’Oeillet d’inde et le Cléome, ils participent à l’animation de somptueux massifs. C’est souvent un crève-coeur mais il ne faut pas hésiter à couper les fleurs plus ou moins fanées. Voilà le meilleur moyen de stimuler la pousse de nouvelles tiges aux aisselles du feuillage. Et la promesse d’un été constamment renouvelé. Rigide les zinnias ? Allons-donc.

Conseils pour la culture bio des zinnias avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Zinnias en bordure d'un massif fleuri.

En arrière-plan ou comme ici en bordure, les zinnias participent tout l’été à l’animation du jardin. À condition de maintenir la fraicheur du massif, de pas mouiller le feuillage et de couper régulièrement les fleurs fanées.

Le Moro-Sphinx compte parmi les visiteurs les plus assidus des zinnias. Longue trompe et vol stationnaire y facilitent un butinage rapide et millimétrique des petits fleurons dorés.

Petite « pause zinnia » pour le Brun des pélargoniums

… et pour le petit Fadet commun.

Le long compagnonnage du zinnia et du Tircis, du début du printemps jusqu’au bout de l’automne…

Fin août 2021. La belle-dame aussi craque pour les petits fleurons jaune d’or des zinnias.

 

Le Cabaret des oiseaux

Faute de pluie, la Cardère sauvage n’a guère désaltéré les oiseaux cet été. Mais les butineurs n’y ont pas manqué de nectar !

Au bord du halage, à deux pas du jardin, cette Cardère sauvage (Dipsacus fullonum) n’en finit pas de prendre de l’ampleur.

Elle a passé tout l’hiver à ronger son frein, sous forme de large rosette aux feuilles amples et épineuses. Elle frise maintenant les deux mètres et ses feuilles soudées autour de la solide tige forment de larges coupes.

Le cabaret des oiseaux ! On a beau être à proximité de la Sèvre et des conches, l’eau de pluie, c’est quand même autre chose…

Encore faut-il qu’il pleuve ! Ces dernières années, hélas, comme le jardin, le cabaret n’a pas été gâté. Il n’en a pas moins développé ses piquants capitules mauves, si prisés des butineurs. Abeilles sauvages, bourdons et papillons s’y relaient tout l’été.

Rosette de la Cardère sauvage en hiver. les large feuilles gaufrées annoncent déjà la couleur : la Cardère sera piquante !

Anthidie sur inflorescence de la cardère / Un jardin dans le Marais poitevin.

Piquantes les inflorescences de la cardère ? Cela n’empêche pas l’Anthidie d’y être assidue !

Bourdon sur inflorescence de la Cardère en été.

En rangs serrés, des milliers de petites fleurs forment une couronne d’abord au centre du capitule, puis vers la pointe. Le bourdon les « visite » une à une.

De longs tubes nectarifères que la trompe de la Sylvaine n’a aucun mal à explorer

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