Un manchon de fines soies jaune-orangé aux tibias arrière : Madame Andrène à pattes jaunes vient d’émerger.
Une tout autre présence ! Loin de la chétive silhouette de Monsieur, voici Madame Andrène à pattes jaunes (Andrena flavipes). Sur une corolle de Ficaire fausse-renoncule ou un capitule de pissenlit, elle a le gabarit (12-13 mm) et un peu l’allure d’une abeille domestique. Mais c’est bien une solitaire qui s’apprête à creuser et aménager son nid.
Sur fond noir, la fourrure thoracique et faciale est brun pâle, avec un abdomen rythmé de bandes continues de poils gris. Sans oublier les fameuses « pattes jaunes ». L’apanage des femelles. Un manchon de fines soies jaune-orangé. Grace à cette éclatante brosse de collecte, les tibias arrière se chargeront bientôt de pollen !
En attendant, mâles et femelles font le plein d’énergie avec la complicité des fleurs sauvages. Début mars, quand le mirabellier s’illuminera de corolles blanches, viendra le temps des amours. Le jardin et les prairies alentours produiront alors assez de nectar et de pollen pour le garde-manger des futures larves !
Génération printanière
Génération estivale
En savoir plus :
- Heiko Bellmann, 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé
- La famille des andrènes avec le site aramel.free.fr
- L’Andrène à pattes jaunes avec le site quelestcetanimal.com