Madame Cuivré fuligineux

Madame Cuivré fuligineux sur trèfle violet.

Moins encrassée que son compère, Madame Cuivré fuligineux aurait-elle fait un brin de toilette avant de passer au jardin ?

Monsieur Cuivré fuligineux sur trèfle violet.

Comme saupoudré de suie. Le qualificatif de l’espèce vaut surtout pour le mâle que l’on dirait en effet sorti d’une cheminée ! Plus coquette, Madame Cuivré fuligineux (Lycaena tityrus) semble s’être époussetée.

Si quelques suffusions noirâtres persistent aux antérieures, le fond cuivré n’en est pas moins lumineux. Avec une animation de taches brunes, sagement alignées à la marge, plus dansantes par ailleurs.

Les ailes postérieures rappellent davantage le mâle. Hormis une bordure de perles orangées pointées de brun, le fond est si « encrassé » qu’on peine à y distinguer les petites taches noires semées sur fond brun.

En visite au jardin où il affectionne notamment trèfle violet et menthe odorante, le Cuivré fuligineux est surtout familier des prairies humides alentour. Madame y installe sa progéniture sur les rumex, particulièrement l’Oseille des prés. La Vinette comme on dit en Poitou.

Madame Cuivré fuligineux.

Des franges blanches très nettes chez la femelle comme chez le mâle.

Monsieur Cuivré fuligineux.

Quelques reflets bleutés selon l’orientation de la lumière.

Madame Cuivré fuligineux sur phacélie.

Un semi de taches noires sur fond beige orangé et une ligne marginale d’oves orangées aux pointes soulignées de noir : chez les deux sexes, les suffusions fuligineuses s’estompent depuis l’attache vers la marge extérieures.

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Premiers collètes du lierre

Le Collète du lierre

Jours plus courts, matins frisquets, brume sur le marais et premiers collètes du lierre dans les haies : l’automne est bien là !

Comme chaque fin d’été, la synchronisation est parfaite. Encore en boutons, dans les haies du jardin et alentour, les ombelles du lierre commencent à s’épanouir ici et là. Cinq étamines dressées autour d’un généreux disque nectarifère : tout juste émergés, les premiers collètes du lierre (Colletes hederae) sont évidemment au rendez-vous !

Fourrure roussâtre sur la face et le thorax, fauve clair sur les côtés, abdomen noir scandé de bandes feutrées beiges… Mâles et femelles se ressemblent. Les premiers sont légèrement plus petits. Les secondes présentent une brosse de récolte aux pattes arrière. 

Pour l’heure, le lierre offre une simple tournée de bienvenue. Mais les choses sérieuses viendront vite : accouplement, aménagement et approvisionnement de nids terricoles… Tout devra être bouclé fin octobre. Quand la source de nectar et de pollen du lierre sera tarie. Avec l’appoint des asters et des bidents si besoin. Les premières gelées auront alors raison des parents quand leur progéniture patientera dans ses loges souterraines jusqu’en septembre prochain.

Le Collète du lierre

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La Menthe odorante

Menthe odorante et cuivré fuligineux.

Avec la fin de l’été, voici la floraison de la Menthe odorante, familière des bords de chemins et des prairies humides du marais.

Abeille sauvage sur épi de Menthe odorante.Son nom pourrait convenir à la plupart de ses cousines. Et pourtant, la Menthe odorante (Mentha suavolens) est une espèce bien différentiée. On l’appelle parfois Menthe suave, Menthe douce, voire Menthe pomme. Autant d’évocations du parfum si particulier de ses feuilles rondes et gaufrées.

Comme la Menthe aquatique, elle apprécie les bords de fossés et les prairies humides du marais. Elle s’épanouit ainsi actuellement dans un champ proche du jardin. Les générations estivales d’abeilles sauvages et de papillons s’attardent longuement sur ses délicats épis aux minuscules fleurs blanches.

On la retrouve également dans les allées du jardin, ici et là, parmi trèfles, potentilles et brunelles…  Mais il est vrai qu’on ne peut pas lui laisser partout libre cours. Quel parfum alors au passage de la tondeuse ! 

Collier de corail sur épi de Menthe odorante.

Fadet commun sur épi de Menthe odorante.

Madame Azuré commun sur épi de Menthe odorante.

Comme trèfles et consorts, la Menthe odorante s’est installée spontanément dans les allées du jardin. Elle participe au tapis toujours vert. Et délicatement parfumé en cette saison.

La cousine des marais

Sur les prairies du marais, la Menthe aquatique aussi fleurit en fin d’été. Et les papillons ne s’en prive pas !

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