Aussi discret et craintif qu’il a le chant criard, le Geai des chênes ne se hasarde pas au jardin à la légère. La voie est-elle libre ?
Le territoire du Geai des chênes est plutôt vaste, entre prairies, peupleraies et bosquets autour du potager. A vrai dire, on l’entend plus qu’on ne le voit. De grands cris rauques, lancés du haut d’un peuplier ou d’un frêne.
Lorsqu’il vient au jardin, son travail d’approche est méthodique. Passant d’un arbre à l’autre, sur le qui-vive, il scrute chaque recoin. Pinsons et mésanges s’éclipsent à son approche.
Posté enfin sur une branche basse, il reste quelques instants aux aguets. Large moustache noire, dos brun-rosé, poitrail beige-roussâtre, croupion blanc. Même au repos, il se distingue par les bandes bleu-électrique de ses ailes. Comme une marque de fabrique.
La petite huppe noire et blanche du Geai des chêne se dresse au moindre soupçon. Non, décidément, il y a quelque chose qui cloche ce matin. Mieux vaut remettre la visite à plus tard. Et le voilà reparti. Courageux mais pas téméraire.
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