Une jeune Cétoine grise juvénile encore toute ébouriffée. Un taquin hasard l’a portée vers la bourrache. La ramure la plus poilue du jardin.
Étrange créature ! À l’unisson des tiges et des boutons floraux hirsutes de la Bourrache qu’elle explore ici consciencieusement… À bien y regarder, la petite tête, les antennes et les pattes (c’est à peine si on les distingue perdues dans une toison fauve délavée) sont assez caractéristiques pour qu’on identifie une cétoine. Oui mais laquelle ?
Il suffit de se décaler un peu pour considérer la « bête » non plus de profil mais de dos. Apparaissent alors les élytres noirs tachés de blanc. Une cétoine grise donc. Oxythyrea funesta, alias le Drap mortuaire.
Tout juste émergée, elle n’a pas encore perdu sa dense pilosité adolescente et présente une étrange « croûte » à l’arrière des élytres. Un souvenir de sa vie d’avant. Lorsqu’elle était larve. Bref, un reliquat du cocon de boue dont elle s’était dotée pour abriter sa métamorphose.
Amatrice de nectar et de pollen, elle broutera aussi étamines, pistils et même coroles. Cela lui vaut une réputation de ravageuse. Mais n’exagérons rien. Tant qu’elle n’est pas en surnombre, le jardin en a vu d’autres !
La Cétoine grise adulte
En savoir plus :
- Vincent Albouy et Denis Richard, 2017, Coléoptères d’Europe, Delachaux et Niestlé.
- Oxythyrea funesta avec la galerie du site insecte.org
- La Cétoine grise avec le site quelestcetanimal.com