Madame Cuivré fuligineux

Madame Cuivré fuligineux sur trèfle violet.

Moins encrassée que son compère, Madame Cuivré fuligineux aurait-elle fait un brin de toilette avant de passer au jardin ?

Monsieur Cuivré fuligineux sur trèfle violet.

Comme saupoudré de suie. Le qualificatif de l’espèce vaut surtout pour le mâle que l’on dirait en effet sorti d’une cheminée ! Plus coquette, Madame Cuivré fuligineux (Lycaena tityrus) semble s’être époussetée.

Si quelques suffusions noirâtres persistent aux antérieures, le fond cuivré n’en est pas moins lumineux. Avec une animation de taches brunes, sagement alignées à la marge, plus dansantes par ailleurs.

Les ailes postérieures rappellent davantage le mâle. Hormis une bordure de perles orangées pointées de brun, le fond est si « encrassé » qu’on peine à y distinguer les petites taches noires semées sur fond brun.

En visite au jardin où il affectionne notamment trèfle violet et menthe odorante, le Cuivré fuligineux est surtout familier des prairies humides alentour. Madame y installe sa progéniture sur les rumex, particulièrement l’Oseille des prés. La Vinette comme on dit en Poitou.

Madame Cuivré fuligineux.

Des franges blanches très nettes chez la femelle comme chez le mâle.

Monsieur Cuivré fuligineux.

Quelques reflets bleutés selon l’orientation de la lumière.

Madame Cuivré fuligineux sur phacélie.

Un semi de taches noires sur fond beige orangé et une ligne marginale d’oves orangées aux pointes soulignées de noir : chez les deux sexes, les suffusions fuligineuses s’estompent depuis l’attache vers la marge extérieures.

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Amours estivales chez les petits bleus

Après un début d’été peu favorable, souhaitons une belle arrière-saison aux petits bleus. Les amours estivales en septembre !

Le temps des amours n’est pas l’apanage du printemps ! Une évidence pour l’Azuré commun (Polyommatus icarus) qui développe deux voire trois générations dans l’année. Émergés depuis peu, les actuels « petits bleus » content ainsi fleurette dès que le soleil de la fin d’été le permet. Et ce n’est pas forcément un chemin bordé de roses.

En témoignent Monsieur et Madame, accouplés ici tête-bêche sur une feuille d’héliotrope d’Europe. Surgit alors un trublion pour le moins sans gêne. Et entreprenant. Monsieur s’interpose aussitôt entre sa belle et le nouveau venu. Sans se désaccoupler pour autant.

Les deux mâles se toisent quelques instants. Puis, furtivement, l’intrus contourne l’obstacle et vient se positionner à l’arrière de Madame. Prêt à forcer le destin. Mais peine perdue ! Monsieur fait volte-face. Madame suit le mouvement et, toujours accouplée, s’accroche sous la feuille. 

Éberlué par le tour de passe-passe, le goujat préfère jeter l’éponge et s’envole. Nullement désarçonnés, les deux autres poursuivent leur affaire. Ce sont leurs chenilles qui passeront l’hiver.

Chez les petits bleus aussi, les amours estivales ne durent guère… Raison de plus pour ne pas se laisser déborder par un malotru !

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L’Hespérie de l’alcée

Hespérie de l'alcée sur Menthe aquatique.

Loin d’être tape à l’oeil, les atours de l’Hespérie de l’alcée , alias la Grisette, ne manquent cependant pas de charme…

Hespérie de l'alcée sur rudbeckia.

Le mot est tombé en désuétude. La Grisette ! Il désignait jadis, avec un brin de condescendance, une jeune femme à la fois modeste et coquette. Aujourd’hui encore, c’est aussi, accessoirement, le nom populaire de l’Hespérie de l’alcée (Charcadodus alcène). Sans offense pour cet énergique petit papillon, infatigable butineur familier du jardin.

Il est vrai que, dans la famille Hespérie, on la joue habituellement plutôt humble, avec de ternes livrées toutes plus ou moins semblables. Piquetées de taches grises sur fond brun-noir. Comme l’Hespérie des potentilles par exemple. Dès lors, notre Grisette se distingue sans peine entre toutes.

Oh, pas de fantaisie ostentatoire ! Mais, tout de même, une harmonieuse gamme colorée pour une mise marbrée dont les variations passent du brun au fauve, du gris à l’orangé, avec quelques nuances de vieux rose. Le tout comme souligné d’un galon de croquet brun mêlé de gris.

Pour autant, les fondamentaux de la famille sont bien là. Silhouette massive, gros yeux sombres, antennes aux extrémités crochetées, ailes bien étalées ou repliées à 45° au repos. Et un vol aussi vif qu’imprévisible. Impossible à suivre. La Grisette n’en fait qu’à sa tête !

Hespérie de l'alcée sur fleurons de zinnia.

Petit gabarit avec une envergure d’environ 30 mm, silhouette d’autant plus ramassée que les ailes sont à demi fermées : la Grisette ne paye pas souvent de mine…

… mais il suffit que le soleil s’en mêle pour que sa sobre livrée devienne plus élégante que prévu !

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