Le Drap mortuaire

Drap mortuaire, sur pétale de tulipe, avril 2019 / Un jardin dans le Marais poitevin.

Sauf prolifération, la Cétoine grise, alias le Drap mortuaire, est utile au potager où ses larves participent à la décomposition du compost.

Les noms populaires de la Cétoine grise (Oxythyrea funesta) ne sont guère engageants. La Funeste. Et même le Drap mortuaire !  Il est vrai que la livrée est assez tristounette. Ses quelques reflets bronze et sa constellation de taches claires évoquent dit-on les ornements funéraires de jadis. 

Pas de quoi rivaliser avec sa cousine, l’éclatante Cétoine dorée. Seule petite coquetterie : des tirets blanc-crème disposés en deux lignes caractéristiques sur le thorax.

Comme toutes les Cétoines, le Drap mortuaire aime les fleurs. Mais il a une manière très particulière de butiner nectar et pollen : il broute ! Alors, comme à toutes les cétoines, on lui prête parfois quelque ravage… Rien d’inquiétant toutefois pour quelques individus isolés. Sinon pas d’autre solution que le ramassage. Heureusement, il est facile à voir et à « cueillir » lorsqu’il est à table !

Quelques fleurs malmenées ? La Cétoine grise vous les rendra au centuple en installant sa progéniture dans votre tas de compost. Ses larves y « digéreront » les matières organiques. Et le compost n’en sera que meilleur.

En savoir plus : 

Drap mortuaire sur fleur de poirier, avril 2019 / Un jardin dans le Marais poitevin.

Fin mai 2020. Sur la forêt d’étamines de la ronce commune.

Mi mai 2022. Plongée parmi les fleurs tubulaires de la Centaurée jacée.

Fin mai 2022. Brève visite sur la Sauge argentée dont l’abord poisseux ne semble pas lui convenir.

Avril 2023. La Cétoine grise s’est dressée pour rassembler une brassée d’étamines : la dégustation de pollen peut commencer sur l’inflorescence de phacélie !

Avril 2023. Dédaignant le pollen, ici c’est le nectar de la Cardamine des prés qui l’intéresse !

Avril 2023. Contorsions au creux d’une corolle de bouton d’or pour en atteindre le nectar.