Des fleurs par dizaines de milliers. Rien de très spectaculaire pourtant. L’étrange floraison rougeâtre du frêne précède de quelques semaines son superbe feuillage.
Arbre emblématique du Marais poitevin, le Frêne est actuellement en fleurs. Curieuse floraison en vérité. Etamines et stigmates s’y présentent dans le plus simple appareil, sans calice ni corolle.
Tout commence par la percée de protubérances grumeleuses, comme autant de framboises pourpre foncé, presque noir. Les étamines porteurs de pollen ouvrent ainsi la voie. D’abord compacts, les petits paquets s’élancent bientôt en de longues panicules dressées d’où émergent les petits coeurs pourpre clair des stigmates.
Pas de calice, pas de nectar. Les pollinisateurs ignorent le frêne. Qu’importe. C’est en effet le vent qui, balayant ce fatras, se chargera bientôt de véhiculer le pollen. Les panicules retomberont alors en de longues grappes pendantes de graines ailées dont raffolent les oiseaux.
Il faut attendre une quarantaine d’années avant qu’un frêne produise ses premières fleurs. Régulièrement taillés en têtard, les plus anciens sont là depuis le XIXe siècle dans le Marais poitevin où ils font l’objet d’une attention particulière. Face à l’avancée de la chalarose notamment.
En savoir plus sur l’avancée de la chalarose dans le Marais poitevin.