Le Grand Bombyle

Ce n’est pas un dard mais une longue trompe : les calices les plus profonds du jardin n’ont aucun secret pour le Grand Bombyle !

Grand Bombyle / Un jardin dans le Marais poitevin.Dans la série des premiers butineurs de la saison, trompe en avant, voici le Grand Bombyle. Le corps ramassé, brun roux, velu en diable, on dirait un petit bourdon. Très actif, il est spécialiste du vol stationnaire dans sa quête de nectar. Un peu à la manière du Moro-sphinx. Mais, ni bourdon, ni papillon, c’est une mouche.

Grand Bombyle / Un jardin dans le Marais poitevin.

Le distinguo se vérifie aisément lorsque qu’il est au repos, comme ici au pied d’une haie, sur une feuille de Ficaire notamment. Haut perché sur de longues pattes, le Grand Bombyle a les yeux globuleux des mouches. Il n’a surtout que deux ailes, reconnaissables entre toutes. Fortement nervurées, elles sont teintées de noir sur le bord antérieur.

Il n’a qu’un seul défaut. Parfaitement inoffensif pour le jardinier, il est redoutable pour les abeilles sauvages, avec un faible pour les Andrènes. Il pond en effet à l’entrée de leurs terriers et ses asticots y pénètrent pour aller dévorer larves et garde-manger. L’équilibre du jardin est parfois cruel.

Mi-mars 2020. Le Grand bombyle inaugure la floraison encore clairsemée du mirabellier.

Fin mars 2023. Au rendez-vous de l’incontournable Lierre terrestre au pied des haies.

Début avril 2023. Sur les petites fleurs bleues de la Bugle rampante.

Fin mars 2020. Grand bombyle sur Véronique de perse.

Fin mars 2023. Femelle en ponte à l’entrée d’un nid d’abeille sauvage.

En savoir plus :

Quelques cousins 

Petit bombyle sur inflorescence de crépis.

De plus petite taille mais surtout en ailes entièrement hyalines pour le Petit bombyle.

Dans la même famille, mais sans confusion possible, l’Anthracine morio est aisément reconnaissable à sa dominante noire mêlée de roux comme à ses ailes bicolores, noires et transparentes, dont la frontière est en escalier.

Bombyle ottentot sur fleurs de lierre.

L’exception qui confirme la règle : pas de longue trompe à l’avant pour le Bombyle hottentot.