
Fin février 2021. Grand bombyle au repos sur une feuille de Ficaire.
Ce n’est pas un dard mais une longue trompe : les calices les plus profonds du jardin n’ont aucun secret pour le Grand Bombyle !
Dans la série des premiers butineurs de la saison, trompe en avant, voici le Grand Bombyle. Le corps ramassé, brun roux, velu en diable, on dirait un petit bourdon. Très actif, il est spécialiste du vol stationnaire dans sa quête de nectar. Un peu à la manière du Moro-sphinx. Mais, ni bourdon, ni papillon, c’est une mouche.
Le distinguo se vérifie aisément lorsque qu’il est au repos, comme ici sur une feuille de Ficaire ou de Rose trémière notamment. Haut perché sur de longues pattes, le Grand Bombyle a les yeux globuleux des mouches. Il n’a surtout que deux ailes, reconnaissables entre toutes. Fortement nervurées, elles sont teintées de noir sur le bord antérieur.
Il n’a qu’un seul défaut. Parfaitement inoffensif pour le jardinier, il est redoutable pour les abeilles sauvages, notamment les Andrènes. Il pond en effet à l’entrée de leurs terriers et ses asticots y pénètrent pour aller se nourrir de leurs larves. L’équilibre du jardin est parfois cruel.
Sources :

Mi-mars 2020. Le Grand bombyle inaugure la floraison encore clairsemée du mirabellier.

Fin mars 2020. Grand bombyle sur Véronique de perse.

Dans la même famille, mais sans confusion possible, l’Anthracine morio est aisément reconnaissable à sa dominante noire mêlée de roux comme à ses ailes bicolores, noires et transparentes, dont la frontière est en escalier.