Que faire quand on ne dispose pas de chlorophylle par soi-même ? L’Orobanche du lierre tient son énergie de ses suçoirs. Au dépens du lierre.
Injustement considéré comme parasite, le lierre utilise surtout arbres et vieilles bâtisses comme supports. Ainsi le cabanon près de la maison ou le tas de bois du hérisson au jardin où ses racines courent au sol. C’est là que le faux parasite se fait parasiter par un vrai : une drôle de fleur, l’Orobanche du lierre (Orobanche hederae).
De hautes et solides tiges poilues, sans feuille et donc sans chlorophylle. La sournoise puise sa nourriture grâce à des suçoirs en prise directe sur les racines du lierre. Extérieurement, elle se résume à ses épis floraux d’allure un peu terne mais qui gagnent à être vus d’un peu plus près.
Les fleurs et leurs bractées mêlent ainsi des nuances de blanc-crème, de jaune, de bleu et surtout de rose violacé. Le long tube des corolles se termine en deux lèvres lobées et chiffonnées ouvrant sur étamines brunes et stigmate jaunâtre. Les graines prendront le temps de germer. Jusqu’à ce qu’une racine de lierre passe à proximité !
En savoir plus sur l’Orobanche du lierre avec le site abiris.snv.jussieu.fr