Suspendu à une herbe ou à l’arrière d’une feuille, le Ptérophore blanc garde étendues ses curieuses ailes plumeuses. Comme un perpétuel orant.
Evidemment, ce ne sont pas de véritables plumes. Le Ptérophore blanc (Pterophorus pentadactylus) est bien un papillon ! Mais les lobes de ses ailes d’un blanc pur – deux à l’avant, trois à l’arrière – sont joliment « frangés ». Cela dit, pas si simple de se camoufler avec un tel équipement.
Comme beaucoup de petits papillons de nuit, celui-ci s’accroche à l’arrière d’une feuille ou sur la tige d’une graminée pour se faire oublier le jour. Toujours les « bras » en croix. Ou plus exactement en « T », tant sa tête est peu proéminente. L’abdomen pendant et les interminables pattes arrière ballantes. Des pattes frêles pourvues d’« épines » qui contribuent à l’étrangeté de la silhouette.
Même posé sur ses six pattes (c’est rarement la cas), le Ptérophore blanc garde ses ailes plumeuses étendues. Comme un perpétuel orant. Peut-être pour nous implorer de ne pas éradiquer la principale nourriture de ses chenilles. Le liseron. Il est vrai que le volubile envahisseur a rarement libre cours au jardin. Du moins peut-il vagabonder sans contrainte dans les haies et sur les clôtures.
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