L’Oedipode turquoise ne vole jamais très loin. Juste assez pour que le brusqu’éclat de ses ailes surprenne l’importun. Mais où est-il passé ?
On est plus habitué à le voir – ou plutôt l’apercevoir – dans sa version gris-bleu. L’Oedipode turquoise ((Oedipoda caerulescens), champion du camouflage, arbore ici une tenue un peu plus vive. Fauve. Presqu’orangée. L’homochromie fonctionne malgré tout très bien lorsqu’il reste tapi sur le paillis de feuilles mortes du potager.
Évidemment, la magie se dissipe dès qu’il s’aventure sur le trèfle encore à peu près vert des allées. Cela dit, le criquet a plus d’un tour dans son sac. Si vous l’approchez d’un peu trop près, il vous fera le coup de l’éclair bleu ! Une brusque envolée dévoilant ses ailes turquoises. Vous essayez de le suivre des yeux ? Peine perdue. Il s’est déjà reposé. Fondu parmi les mottes de terre ou les feuilles mortes.
Grise ou fauve, quelle que soit la tonalité de l’Oedipode turquoise, la configuration des contrastes du camouflage reste la même. Y compris la tache sombre qui marque le décrochement caractéristique du tibia arrière.
Encore un peu de patience ! La sécheresse aidant, hélas, les allées du jardin grillent chaque jour davantage. Bientôt, le discret criquet pourra ainsi y grignoter les graminées, même en plein jour, sans crainte d’être repéré.
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