La Mouche à damier

Mouche à damier sur inflorescence de lierre.

Pas sûr que cet article contribue à réhabiliter la grande Mouche à damier. Malgré le subtil décor de son abdomen et ses beaux yeux rouges !

Aussi familière que mal aimée, on prend rarement la peine de bien la regarder. Elle n’est pourtant pas si vilaine ! Hérissée de longues soies noires, jusque sur les pattes, la Mouche à damier frappe d’abord par le joli rouge franc de ses grands yeux ronds. 

Hormis la face blanchâtre, le gris domine un corps massif équipé de longues ailes transparentes solidement nervurées. Le thorax est simplement rayé de noir. Mais le décor de l’abdomen est plus subtil. Il alterne en effet les taches noires, blanchâtres et grises, plus ou moins carrées, à la manière d’un damier.

Sa mauvaise réputation lui vient de ses intrusions intempestives en cuisine, voire à table où les plats de viande et de poisson ont sa préférence. Dans la nature, elle apprécie le nectar, notamment ici du lierre, mais aussi les sucs… de cadavres et d’excréments ! Ce n’est pas forcément là que s’épanouissent ses larves. La femelle a aussi l’habitude de les déposer à l’entrée des galeries de vers de terre. Et c’est donc aux dépends des lombrics que les futures Mouches à damier vont se développer. Pas de quoi les rendre plus sympathiques.

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Mouche à damier sur inflorescence de lierre.

Si elle butine ici le lierre du jardin, la Mouche à damier apprécie également les sucs de viande, y compris des cadavres voire même des excréments. Rien de très hygiénique en somme lorsqu’elle vient rôder ensuite autour de la table d’un déjeuner en plein air !