Il n’y a guère que la Véronique de Perse pour accueillir le précoce Lasioglossum sous le soleil de la toute fin janvier.
L’an dernier, au coeur de l’hiver, c’est une femelle Lasioglossum sp. qui, mi-février, avait décroché la palme de l’abeille sauvage la plus précoce du jardin. Bis repetita. Avec deux semaines d’avance. Il est vrai qu’il fait si doux l’après-midi !
Cette fois, pas de généreux pissenlit pour l’accueillir. Trop tôt. Aucun capitule jaune à l’horizon ! Mais de lumineuses petites corolles bleues à foison. La Véronique de Perse est sur le pont depuis quelque temps déjà. Au potager comme au bord des chemins et dans les prairies, elle n’a guère de concurrence en cette saison.
Les fleurs sont minuscules. L’abeille plus encore. 7-8 mm. Aux pattes arrière, les brosses de collecte sont vides. Pas de précipitation ! Fécondée l’été dernier, Mme Lasioglossum a aujourd’hui surtout besoin de nectar, pour reprendre des forces au sortir de l’hivernage. Bientôt, elle creusera et aménagera sa nurserie. Il lui faudra alors du pollen. Encore et encore. Heureusement, les pissenlits seront de retour !
en savoir plus :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- La famille des halictidés avec le site aramel.free.fr