Première abeille sauvage

Lasioglossum sp. sur pissenlit.

C’est un petit Lasioglossum sp. qui, cette année, décroche la palme de l’abeille sauvage la plus précoce du jardin.  Avec la complicité d’un pissenlit.

Les éclatants capitules jaunes des pissenlits commencent tout juste à illuminer de-ci de-là les allées du jardin. Gorgés de pollen et de nectar. Les visites ne devraient pas tarder. Voici une des premières. En toute discrétion.

Ce petit Lasioglossum sp. est en effet à peine perceptible parmi les étamines poudrées d’or. 6-7 millimètres, pas davantage. Ailes hyalines repliées sur une silhouette menue à dominante noirâtre : rien de spectaculaire ni de signe distinctif ostentatoire. Sinon, à y regarder de plus près : une bande claire, feutrée et discontinue à l’avant de chaque segment abdominal et une étroite décoloration de la cuticule à l’arrière. 

À noter encore, un court sillon longitudinal à la pointe de l’abdomen : il s’agit d’une femelle. Normal. Dans la famille, seules les femelles fécondées l’été précédent survivent à l’hiver. Alors, règle n°1 au réveil : prendre des forces. Pour mieux pondre et passer le relai à une nouvelle génération aux prochains beaux jours.

On perçoit assez bien ici l’étroit et inégal feutrage à l’avant de chaque segment abdominal ainsi qu’une fine décoloration brune à l’arrière : un des discrets signes distinctifs du genre Lasioglossum…

Lasioglossum sp. sur pissenlit.

… et ici le court sillon caractérisant les femelles à la pointe de l’abdomen.

Lasioglossum sp. sur pissenlit.

En France métropolitaine, il existe une bonne centaine d’espèces de Lasioglosses comme on les appelle parfois. Leur distinction est souvent très subtile. Dans le doute, mieux vaut se contenter de Lasioglossum sp. ! 

Autre Lasioglossumn sp. dont les fines bandes feutrées blanches sont bien marquées et régulières à l’avant des tergites.

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