Avec ses tarses avant immaculés et frangés, Monsieur Mégachile des jardins semble porter des gants blancs d’apparat !
Une abeille sauvage accrochée à la lèvre supérieure d’une fleur de sauge des bois. Comme engourdie par le long passage d’un nuage noir qui obscurcit et rafraîchit le potager, la petite Mégachile des jardins (Megachile willughbiella) s’octroie une sieste le temps que revienne le soleil.
Voilà un mâle qui ne fait pas mystère de ses signes distinctifs. Notamment une épaisse touffe faciale de poils blancs d’où émergent de puissantes mandibules noires. Et surtout d’étranges tarses avant, très aplatis, un peu cabossés, d’un blanc laiteux, frangés de poils blanc-orangé.
Lorsque le soleil perce à nouveau, le butinage reprend vite et la vigoureuse défense du territoire aussi. Pas encore de femelles dans le secteur. Elles n’auront pas de « gants blancs » mais une brosse ventrale à dominante rouge-orangé pour la collecte du pollen. Comme la plupart des mégachiles, elles tapisseront leur nid de « confettis » soigneusement découpés dans les feuilles des arbres et buissons alentours.
Et voilà Madame !
Un massif cousin
En savoir plus :
- Heiko Bellmall, 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Megachile willughbiella avec la galerie du site insecte.org
- La famille des Mégachiles avec le site aramel.free.fr