Une sauterelle de taille moyenne. Outre ses longues ailes membraneuses, le Phanéroptère méridional se distingue notamment par ses yeux bicolores.
Le début d’automne est la pleine saison de cette élégante sauterelle verte. Les adultes du Phanéroptère méridional (Phaneroptera nana) émergent en effet fin août, après une longue évolution des immatures depuis le printemps.
Ce sont les yeux proéminents et bicolores qui frappent tout d’abord chez cette tranquille végétarienne. Verts et roses ! L’ensemble du corps est par ailleurs vert jaunâtre piqueté de points sombres. Particulièrement le pronotum dont les lobes latéraux arrondis sont relativement courts.
Avec une allure de queue de pie, les ailes membraneuses dépassent largement des élytres parcourus d’un réseau de nervures claires. Voilà une sauterelle douée pour les vols au long cours.
Autre particularité : une sorte d’excroissance rouge vif à hauteur du coude des pattes avant. Tout simplement, le « tympan » par lequel le Phanéroptère méridional perçoit les vibrations alentour.
La femelle est aisément repérable avec un oviscapte à la silhouette caractéristique, bien saillant, vert souligné de rouille, plat et recourbé à la manière d’une faucille. Reste enfin les antennes ! Très mobiles, filiformes, démesurément longues. Trois à quatre fois la longueur du corps. Impossible à faire entrer dans le cadre d’une photo trop rapprochée !
Bon, il ne faut pas compter sur elle pour les pucerons… Contrairement à bien d’autres sauterelles, la Grande verte par exemple, ce n’est pas une carnivore. Elle se nourrit de toutes sortes de végétaux. Alors pourquoi pas les fleurs et les légumes du jardin ? Cela dit, ses incursions au potager sont rares. Jamais en grand nombre. À vrai dire, elle préfère les prairies et les fourrés.
En savoir plus sur le Phanéroptère méridional avec les Carnets nature de Jessica
Photos Fernand © Septembre 2019