Andrène stylopisé

Andrène stylopisé sur capitule de pissenlit.

Premières abeilles sauvages, premiers parasites… En témoigne cet Andrène stylopisé, hôte involontaire d’un étrange sqatter pique-assiette.

Andrène stylopisé sur capitule de pissenlit.Comme un onglet roussâtre inséré entre deux plaques abdominales. Cette abeille sauvage – sans doute une femelle Andrène limpide (Andrena nitida) – est mal partie ! Tout juste émergée en fin d’hiver et déjà parasitée… Le Stylops qu’elle héberge désormais ne la quittera plus.

À la fois gîte et garde-mangé, la malheureuse n’y pourra mais. Confortablement encapsulé sur le dos de l’andrène, l’intrus lui pompera les fluides internes. Inexorablement.

Un intrus ou plutôt en l’occurrence une intruse… En effet, alors qu’à maturité les Stylops mâles quittent leur hôte et s’envolent, les femelles y restent accrochées en prenant soin, le moment venu, comme ici, de laisser dépasser leur anatomie la plus affriolante, baignée de phéromones. 

Une fois fécondées, elles pondent et meurent, bientôt dévorées par leur progéniture. Des larves microscopiques qui n’auront de cesse de trouver à leur tour une abeille pour s’y encapsuler. En cette saison, le plus simple est encore de s’embusquer sur un capitule de pissenlit.

Andrène stylopisé sur capitule de pissenlit.

Fourrure rousse thoracique devenue hirsute, abdomen noir luisant mais hérissé d’une pilosité blanche éparse… L’apparence de l’Andrène limpide s’est quelque peu modifiée, effet collatéral du parasitisme.

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