« Habitée » par de petits insectes parasites, la Poliste stylopisée oublie sa colonie : elle butine et chasse pour ses étranges invités !
Stylopisée ? Ce n’est pas le nom de cette guêpe aux antennes orangées. Voilà plutôt une Poliste dominula. Autrement dit une Poliste gauloise. Ou « un » puisque le masculin est également en usage. Quoiqu’il en soit, l’étrange qualificatif indique simplement que ladite guêpe est parasitée.
Ainsi, la Poliste stylopisée héberge un ou plusieurs petits insectes, de l’ordre des strepsiptères – les Stylopidae – aux moeurs très étranges. Leurs larves s’insinuent sous les plaques abdominales de leurs hôtes involontaires. Pour s’y incruster et s’y développer en syphonant leurs fluides internes. Au point de déformer et de soulever lesdites plaques. Ce qui est bien visible ici. Cela dit, selon les angles de vue, on ne s’aperçoit de rien.
Les intrus devenus adultes, seuls les mâles quittent la Poliste pour s’envoler en quête de femelles. Lors de l’accouplement, celles-ci ne sortent qu’à demi de leur « chambre d’hôte » pour s’y réfugier à nouveau sitôt la chose faite. Les mâles se laissent alors mourrir. Et les femelles sont bientôt dévorées par leurs propres larves.
Quand à la Poliste, elle retourne au nid qu’elle avait jusqu’alors délaissé. Au contact de ses congénères, elle facilite ainsi la dissémination des jeunes larves parasites qui sautent sur les premières guêpes venues. Pour s’y enfermer. Et ainsi de suite.
Sources :
- Bellmann 2017n Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Les Polistes avec le site aramel.free.fr
- Bel article de la mission Développement durable et biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.