Quand les parties enherbées du jardin suffoquent, la Brunelle commune résiste encore et toujours. Pour le plus grand plaisir des butineurs.
C’est peu dire que le Petit trèfle jaune souffre de la canicule dans les allées du jardin. Recroquevillé, en position de survie, c’est à peine s’il sort de sa léthargie pour profiter de la rosée ou des brumes matinales. La Brunelle commune (Prunella vulgaris) est nettement moins stressée. Son feuillage garde donc son joli vert bien franc et ses épis floraux serrés leur délicate vigueur.
Avec le Trèfle blanc notamment, elle assure ainsi la continuité du service mellifère des fleurs sauvages au potager. Malgré la fournaise. Et une terre qui commence sérieusement à crevasser ici et là . Entre deux virées sur les planches des légumes, abeilles et bourdons ne manquent jamais de visiter ces petites fleurs bleu violacé.
Une lèvre trilobée pour accueillir les insectes, un casque légèrement échancré juste au dessus pour protéger l’entrée du tube nectarifère. On ne peut guère faire plus simple. Pas besoin de sophistication quand on produit un nectar si sucré !
Les butineurs ne sont pas seuls à apprécier la Brunelle commune. Alors que les parties enherbées du jardin grillent chaque jour un peu plus en ce début juillet, cette persistance verte et bleue est réjouissante. N’empêche. Il va être temps qu’il pleuve ! Et plutôt deux fois qu’une.
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