Elle se plait bien dans la terre meuble du potager. Trop peut-être. Mais la Ciboulette sauvage est si parfumée !
Des touffes de longues feuilles effilées, tubulaires, avec une subtile odeur d’ail lorsqu’on les froisse : pas de doute, c’est bien de la ciboulette sauvage ! Elle pousse un peu partout au potager. Au point d’être envahissante. Rien d’étonnant. Elle n’a en effet pas forcément besoin de fleurir pour se multiplier.
A l’image de l’ail ou de l’échalotte, c’est d’abord sous terre que cela se passe ! La production de bulbilles y va bon train. N’imaginez donc pas en venir à bout à la seule binette. Encore moins au motoculteur qui ne fera que diffuser plus largement les bulbilles. Le moyen le plus efficace, certes fastidieux, comme pour l’Oxalis ou la renoncule, est bien d’extirper la plante entière, solidement enracinée, à l’aide d’un transplantoir.
Mais il serait assurément dommage de tout exterminer ! Puisque la Ciboulette sauvage est bien implantée, pourquoi ne pas lui réserver une petite planche, là où, spontanément, ses touffes sont les plus vigoureuses ? Car, bien plus parfumée que sa cousine cultivée, jusque dans son petit bulbe allongé, la sauvageonne a toute sa place au nombre des aromatiques du jardin.
Photos Fernand ©