Qui a déréglé l’horloge interne du Coucou ? Il a confondu Pâques et Chandeleur ! Comment dire aux autres de patienter encore un peu au pied de leur talus ?
Les primevères prennent leur temps sous les peupliers du jardin. Elles ont bien raison. Le Perce neige n’est pas forcément un exemple à suivre de trop près. Nous ne sommes que début février ! Et pourtant, voilà déjà les premières fleurs de Coucou. Au bord d’un chemin, dans les marais de Saint-Georges-de-Rex.
Des dizaines de larges rosettes ridées ponctuent le pied du talus. Elles semblent attendre le signal. Impatiente, la plus téméraire vient de lancer trois premières solides hampes. Enhardie sans doute par l’allongement du jour et la relative douceur de ce milieu d’hiver.
Têtes basses, les grappes jaunes s’ouvrent à peine. Assez pour laisser entrevoir les taches et les veines orangées qui convergent vers l’entrée du calice. Peine perdue sans doute. Il n’y a guère de pollinisateurs à guider par les temps qui courent. Allez ! Les autres coucous peuvent attendre. Le printemps est encore loin.