Madame Halicte de la Scabieuse

Mme Halicte de la scabieuse sur scabieuse.

Elle aura bientôt traversé les quatre saisons… Madame Halicte de la Scabieuse sur les généreux capitules de ses fleurs emblématiques.

Mme Haliecte de la scabieuse sur scabieuse.

Avec son mauve lumineux, la pleine floraison des touffes de Scabieuse colombaire fait mouche auprès des abeilles sauvages printanières ! À tout seigneur, tout honneur : délaissant pissenlits et pâquerettes, l’Halicte de la Scabieuse (Halictus scabiosae) donne désormais la préférence à ses fleurs emblématiques.

Halicte de la Scabieuse, femelle, début mars 2021.Il s’agit ici d’une femelle. Fécondée l’été dernier, elle a hiverné et, avec quelques congénères, elle fonde actuellement une petite communauté : un puit commun et des galeries souterraines à partir desquelles chacune aménage et approvisionne les loges de la génération suivante.

L’Halicte femelle se reconnait notamment à ses antennes coudées mais, surtout, à ses doubles bandes feutrées abdominales. Jaune pâle et beige clair. Avec un court sillon longitudinal caractéristique à la pointe de l’abdomen.

Mme Halicte de la scabieuse sur scabieuse.

Née l’été dernier, Madame Halicte passera le relais à une nouvelle génération dans quelques semaines.

Halicte de la Scabieuse, femelle, début mars 2021.

À la pointe de l’abdomen, le court sillon longitudinal caractéristique de Madame Halicte de la Scabieuse.

Une visite incontournable : la planche de phacélie !

Le généreux pissenlit, toujours prêt pour accueillir les premiers butineurs de la fin d’hiver.

Pas de mâle au printemps !

Avec un abdomen plus long et plat, Monsieur Haliecte de la scabieuse se distingue également par de longues antennes à l’extrémité en forme de crochet.  Mais seule les femelles, fécondées l’été dernier, ont passé l’hiver. Il n’y a donc pas de mâles au début du printemps ! Ils émergeront en juillet-août avec la génération nouvelle…

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Que la première récolte commence !

Première récolte de l'année pour l'Abeille domestique.

Après des semaines et des semaines de grisaille, sous le soleil enfin revenu, voici la première récolte de l’abeille domestique.

Première récolte de l'année pour l'Abeille domestique.Quelques timides allées et venues du côté du laurier tin. On est évidemment encore loin de la vrombissante agitation printanière. Mais une petite escouade d’abeilles domestiques est bien là, affairée sur les denses bouquets de petites fleurs blanches.

À bien y regarder, pas question ici d’oisive et gourmande promenade. Il s’agit bel et bien d’ouvrières au travail. En témoignent les pelotes de pollen dans les corbeilles de leurs pattes arrière. La première récolte de l’année va bon train.

C’est tout l’intérêt du laurier tin. Fleuri très tôt, sa production de nectar et de pollen est disponible dès les premiers beaux jours pour les butineurs les moins frileux, en attendant, saules, noisetiers et pissenlits.

Alors, après les pluies et les gelées de ces dernières semaines, est-ce là le signe d’un redoux plus ou moins durable en cette mi-février ?

Première récolte pour l'Abeille domestique.

La production de nectar et de pollen du Laurier tin est plutôt modeste dit-on… Qu’importe ! Il y a si peu d’autres fleurs alentour. Jusqu’en mars, le rendez-vous est incontournable pour les premiers butineurs.

La fenêtre de tir est très courte en cette saison, entre midi et 16 h, pourvu que, sous le soleil, la température dépasse les 12-13 degrés..

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La Lysimaque col de cygne

Lysimaque col de cygne et Myrtil femelle.

Appréciée des butineurs, la Lysimaque col de cygne se distingue au jardin par l’originalité et l’élégance de ses épis floraux.

Lysimaque col de cygne et Xylocope.

Dans le Marais poitevin, on a davantage l’habitude de la Lysimaque commune, cette vigoureuse vivace à fleurs jaune vif qui colonise prairies humides et bords de conches. Une petite mélitte lui est inféodée : faute de nectar, l’abeille sauvage y récolte une huile à nulle autre pareille, tant pour nourrir sa progéniture, en mélange avec du pollen, que pour hydrofuger son nid.

Originaire d’extrême orient, sa cousine, la Lysimaque col de cygne (Lysimachia clethroides) s’adapte très bien au marais. Tant que ses racines traçantes y trouvent une terre souple et humide ! Gare donc à l’’envahissement.

Contrairement à l’autochtone, ses petites fleurs étoilées, blanches, produisent un nectar très apprécié des butineurs. Le Myrtil y côtoie ainsi le Xylocope, l’Isodonte mexicaine et l’Eumène unguiculé… Des fleurs regroupées en élégants épis horizontaux. Renflés à la base, ils vont s’amenuisant et relèvent la pointe dans un délicat mouvement qui vaut son nom à l’espèce.

Lysimaque col de cygne et Isodonte mexicaine.

Col de cygne et Myrtil.

Au fur et à mesure de leur pollinisation, les fleurs fécondées perdent leur corolle. D’un côté commence ainsi la maturation des graines, de l’autre l’épi poursuit son éclosion par couronnes successives.

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