Une minuscule fleur sauvage tout en délicatesse. La Véronique de Perse profite de l’intersaison pour tenter sa chance…
Quand tout semble s’éteindre au jardin, on peut toujours compter sur une ou deux plantes sauvages pour apporter de-ci de-là un peu de fantaisie. Et accueillir les premiers butineurs le moment venu. Actuellement, c’est la Véronique de Perse qui s’y colle. Secouée par la gelée blanche de fin-novembre, la voilà timidement refleurie.
Rien de très spectaculaire en vérité mais de délicates petites fleurs bleu pâle, légèrement violacé, striées de bleu plus foncé. C’est à peine si on perçoit ici, dans la belle régularité de la corolle, la forme ovale plus pointue du pétale inférieur, caractéristique de la plupart des Véroniques. Ce discret raffinement semble n’avoir d’autre but que de mettre en scène le bleu soutenu des deux étamines.
La Véronique de Perse apprécie la terre bien souple, fraichement remuée. Au printemps, si on la laissait faire, elle aurait tôt fait de recouvrir chaque planche d’une épaisse nappe verte piquetée de bleu. En cette saison, elle profite de l’entre-deux du jardin. Mais la fenêtre est courte entre récoltes et nouvelles plantations. Elle a déjà cédé la place à l’ail, aux fèves et aux petits pois…
Premiers butineurs