Waouh ! À défaut de discrétion, la chenille du Grand sphinx de la vigne ne manque pas d’arguments pour dissuader ses éventuels prédateurs.
Il y a bien une treille au jardin. Mais de là à attirer le Grand sphinx de la vigne… C’est pourtant bien sa chenille ici à l’escalade, en bord de haie, sur une tige de gaillet. Un de ses autres repas favoris. Avec le fuchsia notamment.
Impressionnante ! Sept bons centimètres. Un corps noirâtre replet. Des lignes de petites tâches beiges et bleutées. On jurerait des écailles. Pour parfaire l’illusion du serpent, la chenille se tortille et se balance de droite et de gauche au moindre dérangement.
Son museau en forme de groin, qui lui vaut le surnom de Petit pourceau, est alors vite rétracté. La tête se gonfle d’autant. Ses quatre ocelles prennent ainsi l’allure de gros yeux noirs aux paupières fardées de bleu et de gris.
Pour aller jusqu’au bout de la dissuasion, le jeu des couleurs de la face imite une bouche béante dotée d’une solide dentition. Un Petit pourceau doublé d’un menaçant bouledogue !
Cela dit, malgré une scrupuleuse inspection, pas d’autre chenille serpentine à l’horizon. Pas de Grand Sphinx de la vigne non plus. Il est vrai que l’imposant papillon rose et brun est nocturne. Il est aussi réputé ne pas apprécier les zones humides. L’exception qui confirme la règle sans doute.
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