La Potière et la Symphorine

La Guêpe potière est une solitaire. Elle n’en est pas moins venue en petite troupe au jardin pour squatter les dernières fleurs de la Symphorine.

Nid de Guêpe potière.

De la taille d’une cerise, nid de la Guêpe potière accroché à une herbe sèche (Photo P. Falatico via aramel.free.fr)

Peut-être les capsules vertes et surtout les boules blanches de la Symphorine rappellent-elles des souvenirs à la Guêpe potière (Eunemes pomiformis). Elles ressemblent un peu en effet aux petits pots de terre mêlée de salive qu’elle façonne pour installer sa progéniture.

Des petits pots ronds pareillement pourvu d’un col ourlé qu’elle prend soin de reboucher après y avoir pondu. Un seul oeuf par pot. Elle y dépose également des chenilles vivantes mais paralysées. On devine pourquoi. Un peu comme l’Isodonte mexicaine avec les sauterelles.

Toute en finesse. L’abdomen effilé présente un premier renflement avant de s’épanouir en forme de poire. Finement velu, à dominante noire, le corps est délicatement strié et taché d’un jaune vif qui envahit par ailleurs les pattes, surtout les tibias.

Pour l’heure, l’élégante petite guêpe butine les dernières fleurs de la Symphorine. Les antennes coudées, les ailes fumées à demi relevées, elle est venue en petit commando et ne laisse personne d’autre s’approcher des minuscules clochettes rose pâle. Pas même les bourdons qui préfèrent abdiquer. Ils en sont pourtant d’ordinaire très friands. Mais le butinage est ici réservé pour aujourd’hui.

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Guêpe potière (Eunemes poniformis) sur fleurs de Symphorine.

Fin août 2020. La potière sur une inflorescence échevelée d’Eupatoire chanvrine.