Le Gui est un parasite. Sans doute. Mais d’abord une friandise pour la Fauvette qui en disperse les graines. Et la Mésange qui en limite la propagation.
An neuf ou pas, allez donc cueillir un brin de Gui à la cime des peupliers du marais ! A hauteur des nids de Pie et de Frelon asiatique.
Sur les branches d’un géant couché par la tempête, celui-ci est presqu’accessible. A raison d’un nouveau segment seulement par an, quel âge ont donc ces énormes touffes aux ramifications enchevêtrées ?
Le Gui semble avoir l’éternité devant lui. Ne confie-t-il pas ses hypothétiques rejetons aux seuls oiseaux ? A la Fauvette à tête noire notamment. Friande de ses petites baies blanches, elle en extrait la pulpe sucrée et se débarrasse des graines gluantes en s’essuyant le bec aux branches voisines.
Tant mieux pour les mésanges qui en raffolent ainsi décortiquées ! Quelques rares rescapées parviendront peut-être à germer. Elles devront alors s’agripper solidement à l’écorce pour y enfoncer un « suçoir » propre à pomper la sève. Au total, un semis pour le moins hasardeux. Heureusement pour les peupliers. Et les populiculteurs.
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