La bonne surprise vient avec l’automne. L’Iris gigot libère ses graines éclatantes. Et tant pis pour l’étrange odeur de son feuillage…
Il est solidement implanté ici et là en lisière du jardin, au pied des haies mais aussi des pommiers. Là où la tondeuse a épargné leurs touffes vertes persistantes. L’Iris gigot est surtout très présent dans les taillis plus ou moins ensauvagés des bords du halage.
Sa floraison printanière est aussi discrète qu’éphémère. Pas de quoi rivaliser avec le parterre des grands iris bleus. Quoi que…
C’est maintenant, au milieu de l’automne que l’Iris gigot donne le meilleur. Ses petites fleurs trop vite fanées ont eu tout l’été pour faire place à de grosses capsules vertes aujourd’hui desséchées. En ce début novembre, elles explosent sous la pression des graines parvenues à maturité.
D’un joli rouge orangé, leur éclat est du plus bel effet. Même si vent et pluie de l’automne ont tendance à plaquer le feuillage au sol et à coucher quelques hampes trop lourdement chargées.
Reste que l’Iris gigot a mauvaise réputation. Parce que ses baies sont toxiques mais aussi en raison de l’odeur de son feuillage. Les uns le prétendent fétide. Les autres y perçoivent un relent de grillade. D’où son sobriquet. On ne peut pas plaire à tout le monde.
Photos : Fernand ©