Toxiques avant complète maturité, les baies de la Morelle douce-amère vont enfin pouvoir régaler les oiseaux. Merci la première gelée.
Quand elle ne rencontre pas d’arbre à escalader, la Morelle douce-amère rampe et tapisse les bords de fossés. Appréciant les sols riches et humides, elle est évidemment très à l’aise dans le Marais poitevin. Ici à deux pas du jardin, les premières gelées ont eu raison de ses dernières petites fleurs violettes et jaunes. Elles ont aussi hâté la gourmandise des oiseaux.
Car, si les superbes baies de la Morelle douce-amère sont tentantes, les passereaux et les poules d’eau du marais ont appris la patience. Pas question d’y toucher avant le début de l’hiver. Elles doivent être devenues bien rouges, très mûres, pour ne pas dire blettes, afin de ne plus être toxiques. Du moins pour les oiseaux. Le coup de gel a accéléré le mouvement. Le festin va pouvoir commencer. Et du même coup la dissémination des graines.
Photos Fernand ©