Un petit « nez » et des yeux gris barrés de six lignes transversales rouges : les deux coquetteries de la Mouche des criquets.
Voilà un auxiliaire réputé pour sa contribution à la lutte biologique contre les criquets. Particulièrement en Afrique où les invasions endémiques du Criquet pélerin font des ravages. Évidemment, dans ce coin de marais, les enjeux ne sont pas les mêmes ! La Mouche des criquets (Stomorhina lunata) n’en est pas moins présente.
Ses cibles ? Notamment deux autochtones inféodés aux zones humides, le Criquet ensanglanté et le Criquet des roseaux. Elle participe ainsi, avec l’Épeire fasciée notamment, à la régulation de leurs populations.
Ce sont ses larves qui s’en charge. Les femelles pondent ainsi sur les oothèques de criquets. Ces sortes de poches censées protéger l’incubation ne résistent pas aux petits asticots qui dévorent la couvée.
Sans rivaliser toutefois avec la Rhingie champêtre, la Mouche des criquets présente une petite protubérance faciale pour abriter le fourreau de sa langue. De petite taille (7/8 mm), sa livrée grise et noire la rend très discrète. C’est à peine si l’on distingue les six rayures rouges de ses yeux. Et les bandes abdominales jaunes du seul mâle.
Source :