La montgolfière de l’Argiope frelon

Argiope frelon, femelle, sur son cocon.

Le cocon de l’Argiope frelon a une allure de montgolfière retournée. Trois centimètres de diamètre. Un petit chef-d’oeuvre construit en une nuit !

Argiope frelon, femelle, sur son cocon.Décidément, l’Argiope frelon (Argiope bruennichi), alias l’Épeire fasciée, ne ressemble à aucune autre araignée. On connaissait sa livrée rayée blanc-jaune-noir et l’étrange « zigzag » de sa toile. Voici son étonnant cocon en forme de montgolfière retournée ! Un petit chef d’oeuvre qui annonce l’arrivée de l’automne.

Car, mine de rien, si l’été semble s’éterniser, les jours raccourcissent et les nuits sont frisquettes. Madame Argiope sent bien que le moment est venu de passer le relais. Pondre, évidemment, mais pas n’importe comment. Ni n’importe où. Alors, en une nuit, avec un mystérieux savoir-faire, elle a tissé sa superbe nurserie. Suspendue à de grandes feuilles jaunissantes de carex. Au petit matin, elle s’y agrippe encore comme pour la protéger. Avant bientôt de se laisser mourir…

L’enveloppe de soie a déjà commencé à durcir et brunir. Les mauvais jours peuvent venir, le cocon sera invisible parmi les herbes sèches. Plusieurs centaines d’oeufs puis de petites larves passeront l’hiver dans cette carapace imperméable et douillettement feutrée. Si tout va bien, elles en émergeront début mai.

Sources : 

Argiope frelon, femelle, sur son cocon.

Alors que le mâle n’a pas survécu à l’accouplement, la femelle vient de terminer son ouvrage et, du même coup, le cycle de vie de l’Épeire fasciée. Elle va se laisser mourir…

La superbe Épeire fasciée à l’affût. On la distingue à sa livrée rayée  blanc-jaune-noir bien-sûr mais aussi au panache de soie blanche qui zigzague verticalement sur la toile.