C’est un petit Lasioglossum sp. qui, cette année, décroche la palme de l’abeille sauvage la plus précoce du jardin. Avec la complicité d’un pissenlit.
Les éclatants capitules jaunes des pissenlits commencent tout juste à illuminer de-ci de-là les allées du jardin. Gorgés de pollen et de nectar. Les visites ne devraient pas tarder. Voici une des premières. En toute discrétion.
Ce petit Lasioglossum sp. est en effet à peine perceptible parmi les étamines poudrées d’or. 6-7 millimètres, pas davantage. Ailes hyalines repliées sur une silhouette menue à dominante noirâtre : rien de spectaculaire ni de signe distinctif ostentatoire. Sinon, à y regarder de plus près : une bande claire, feutrée et discontinue à l’avant de chaque segment abdominal et une étroite décoloration de la cuticule à l’arrière.
À noter encore, un court sillon longitudinal à la pointe de l’abdomen : il s’agit d’une femelle. Normal. Dans la famille, seules les femelles fécondées l’été précédent survivent à l’hiver. Alors, règle n°1 au réveil : prendre des forces. Pour mieux pondre et passer le relai à une nouvelle génération aux prochains beaux jours.
en savoir plus :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- La famille des halictidés avec le site aramel.free.fr
- Lasioglossumn pollens avec le galerie du site insecte.org.