La Mégachile des jardins

Mégachile des jardins, mâle, sur sauge des bois.

Avec ses tarses avant immaculés et frangés, Monsieur Mégachile des jardins semble porter des gants blancs d’apparat !

Mégachile des jardins, mâle, sur sauge des bois.Une abeille sauvage accrochée à la lèvre supérieure d’une fleur de sauge des bois. Comme engourdie par le long passage d’un nuage noir qui obscurcit et rafraîchit le potager, la petite Mégachile des jardins (Megachile willughbiella) s’octroie une sieste le temps que revienne le soleil. 

Voilà un mâle qui ne fait pas mystère de ses signes distinctifs. Notamment une épaisse touffe faciale de poils blancs d’où émergent de puissantes mandibules noires. Et surtout d’étranges tarses avant, très aplatis, un peu cabossés, d’un blanc laiteux, frangés de poils blanc-orangé.

Lorsque le soleil perce à nouveau, le butinage reprend vite et la vigoureuse défense du territoire aussi. Pas encore de femelles dans le secteur. Elles n’auront pas de « gants blancs » mais une brosse ventrale à dominante rouge-orangé pour la collecte du pollen. Comme la plupart des mégachiles, elles tapisseront leur nid de « confettis » soigneusement découpés dans les feuilles des arbres et buissons alentours.

Mégachile des jardins, mâle, sur sauge des bois.

En pause, ici sur une grappe de bourrache en boutons, les pattes avant sont le plus souvent repliées sous l’abdomen, rendant les « gants blancs » plus discrets.

Et voilà Madame !

Rouge orangé, la brosse de collecte de la femelle vire au noir sur les derniers segments de l’abdomen.

Un massif cousin

Mégachile poignets-laineux sur capitule d'artichaut en fleurs.

Egalement pourvu de « gants blancs » mais avec une silhouette plus massive : Monsieur Mégachile poignets-laineux, ici sur un capitule d’artichaut.

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