Le rouge-gorge devient plus familier encore avec l’automne. Moins craintif ? C’est juste qu’il n’y a plus de feuilles. Et qu’il a appris à vous connaître.
Ne vous méprenez pas. Vous croyez être chez vous. En fait, vous êtes dans « SON » jardin. Le rouge-gorge le connait bien mieux que vous. Dans ses moindres recoins. A force de passer furtivement d’un poste d’observation à l’autre, de pommiers en cerisiers, de piquets de tomate en tuteurs de dahlia…
Il sait par coeur les petites brèches par où se faufiler dans les haies et tous les circuits qui lui permettent de tout voir sans jamais être vu. Ou presque.
Constamment aux aguets, le rouge-gorge a trouvé bien avant vous les chenilles de la Piéride, les larves de la Tenthrède et parfois même le vers gris sauvant ainsi in extremis vos salades.
Et surtout, il vous connait parfaitement. Il a testé votre curiosité et toutes vos réactions. Alors, quand vient l’automne et qu’il n’y a plus de feuilles pour se cacher, le rouge-gorge sait jusqu’où s’aventurer pour vous toiser au plus près. Sans prendre le moindre risque. Un brin familier. Mais pas trop. Et il chante, chante et chante encore. Pour que nul n’ignore qu’il est ici chez lui. A le voir ainsi plastronner, si proche, vous croyez l’avoir apprivoisé. C’est peut-être bien l’inverse.
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