Le Taon des chevaux ne pique pas. Il mort ! Avec un rostre propre à broyer le cuir du bétail. La rançon d’un potager proche des pâturages.
Les yeux disjoints, c’est une femelle. Chez les taons, misogynie à part, ça n’est pas bon signe ! Ce sont les femelles, en effet, qui piquent, ou plus exactement qui mordent. Avec le Taon des sudètes, alias le Taon des chevaux (Tabanus sudeticus), la morsure est particulièrement douloureuse.
Voilà donc le plus gros des taons. Plus de deux centimètres. Armé pour percer le cuir du gros bétail ! Son rostre broyeur n’aura d’évidence aucune difficulté à déchiqueter votre tendre épiderme. Histoire de faire perler des gouttes de sang dont Madame espère bien se gaver. Non qu’elle soit cruelle : « sanguinivore » par nécessité plutôt. Uniquement pour bénéficier d’un afflux de protéines indispensable à l’élaboration de ses oeufs !
Dominante sombre, thorax discrètement rayé de gris, abdomen animé de petits triangles dont la couleur roussâtre se diffuse parfois sur les premiers segments : malheureusement, Madame a ici perdu une aile. Impossible de voler. À force d’importuner chevaux, vaches ou … jardiniers, on risque fort un revers qui, s’il n’est pas directement fatal, ne laisse en l’occurence rien présager de bon face aux prédateurs.
Source :