Le Satyre du marais !

Le Satyre sur Menthe des champs.

Deux noms, une même espèce de papillon. Et voilà le Satyre ! Le mâle de la Mégère. Alors, comment les distinguer ?

Le Satyre sur Menthe des champs.Réputé apprécier les pelouses rocailleuses et sèches, voici le Satyre (Lasiommata megera) pourtant à son aise sur une prairie humide du marais. Comme la Mégère, la femelle de l’espèce, il y butine notamment la menthe aquatique. Un grand classique de la fin d’été !

Comment distinguer la Mégère et le Satyre ? D’abord par le comportement. Elle butine longuement, lui plus furtivement, trop occupé à défendre son territoire et à y rechercher l’âme soeur. Cela dit, comme Madame, Monsieur se laisse aller, parfois, à un bain de soleil. Entre deux patrouilles.

Sinon, côté décor, le Satyre présente, sur fond orange, une bande épaisse, brun foncé, oblique, irrégulière, qui barre fortement les ailes antérieures dont le jeu de marqueterie est davantage appuyé. Le reste est assez semblable, y compris au revers. 

S’il passe parfois au jardin, il ne s’y laisse guère approcher. À vrai dire, il préfère le fouillis des prairies. Là où il est né, parmi fétuques, paturins, dactyles et autres herbes folles. Surtout, en cette saison, lorsque menthe et pulicaire s’y mêlent.

Sources :

Le Satyre sur Menthe des champs.

Sur un jeu de marqueterie nettement accentué, une bande brune épaisse barre les antérieures.

Celui-ci a les ailes quelque peu fatiguées. Peut-être un individu de seconde génération en bout de course (avril/juillet, juillet/septembre, septembre/novembre). La génération suivante ira jusqu’au bout de l’automne. Si le temps le permet.

Mi avril 2022. La génération printanière vient d’émerger. En pause ici au bord d’un chemin.

La lumineuse Mégère, avec un jeu de marqueterie à peine esquissé, parcouru de lignes sinueuses évoquant la coiffure serpentine de la terrible déesse grecque.

Le revers des ailes est assez comparable d’un sexe l’autre, notamment l’élégante « broderie » aux postérieures.