Une des sauges les plus précoces. La Sauge de Jérusalem libère ses premières couronnes fleuries entre Pâques et l’Ascension !
Si vous voulez faire plaisir aux bourdons, particulièrement aux Bourdons des champs, offrez-leur une Sauge de Jérusalem (Phlomis russeliana) ! Comme toujours avec les sauges, le nectar y abonde. Mais il se mérite ! Un jeu d’enfant cependant pour les bourdons qui ont tôt fait d’en découvrir le sésame.
Ce n’est pourtant pas si simple en l’occurence. Car, s’épanouissant en couronnes successives, les fleurs reposent sur la « boule » compacte des couronnes suivantes encore en boutons. De sorte que chaque lèvre inférieure, jaune d’or, a une mobilité toute relative. D’ordinaire, en y atterrissant, les butineurs ont déjà à moitié ouvert la porte vers le tube nectarifère. Là, rien ne se passe encore. Il faut alors soulever franchement l’étroit « casque » jaune crème pour accéder au Saint des saints !
Ce faisant, le bourdon fait mécaniquement tomber les quatre étamines et le style unique qui s’y abritent. Balayage obligatoire sur le chemin du nectar ! Ainsi, au fil des passages, la fourrure saupoudrée diffuse le pollen d’une fleur l’autre… En attendant, gare ! Une araignée crabe est postée sur la fleur suivante. Un petit mâle de la Thomise variable. Pour lui aussi la Sauge de Jérusalem est une bénédiction.
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