Lointaine cousine du Bouton d’or, la Ficaire n’a pas grand chose de commun avec lui. Sinon le jaune luisant de ses pétales.
Peut-être la Ficaire est-elle vexée d’avoir été doublée cette année par le coucou ! Au pied des haies, la traditionnelle messagère du printemps profite de l’anticyclone pour combler un retard tout relatif. Et on la voit de loin ! L’éclat de ses premières fleurs tranche sur les petits coeurs vert foncé de son feuillage.
Neuf lumineux pétales étincelant sous le soleil. Chacun est producteur de nectar. Comment aller le puiser ? Pas d’autre solution que de se frotter à la forêt d’étamines chargés de pollen. Si tout va bien, un peu de la précieuse poussière tombera sur les carpelles centraux en vue de la fructification. Pas si simple ! Mais la Ficaire connait ses faiblesses. Alors, prévoyante, elle est également productrice de bulbilles qui participent efficacement à sa diffusion.
Quoiqu’il en soit, elle peut compter sur le petit Andrène. Minuscule abeille solitaire, c’est un stakhanoviste. Parmi les tout derniers pollinisateurs du jardin, au-delà de la Toussaint, le voilà déjà sur le pont !
Source :
3 février 2020. Les touffes de la Ficaire sont déjà en fleurs, au pied des haies du jardin encore baignées par les inondations hivernales.
17 février 2020. Après quatre mois d’inondation presqu’interrompue, le jardin commence à émerger. Avec la Ficaire et Robert-le-Diable au pied des haies pour annoncer le printemps… au milieu de l’hiver !