Qu’on ne s’y trompe pas. Immobile, comme indifférent à tout ce qui l’entoure, le Gomphe à pattes noires, n’en est pas moins en chasse…
Encore un redoutable prédateur bienvenu au jardin ! Contrairement au Caloptéryx éclatant, le Gomphe à pattes noires (Gomphus vulgatissimus) ne chasse pas en vol. Mais à l’affût. Ici à proximité d’une haie. Bien campé sur lesdites longues pattes noires, imperturbable, il fait ainsi souvent coup double en prenant volontiers le soleil.
Aisément reconnaissable à sa dominante jaune et noir, il se distingue aussi par les croissants de ses gros yeux verts tirant sur le brun. On remarquera encore l’extrémité de son long abdomen, épaissie en forme de massue, sans tache jaune sur le dessus. Il s’agit ici d’un mâle dont la « pièce copulatoire » – comme disent sans rire les entomologistes – est bien visible. Ainsi que la bordure distinctive incurvée de ses ailes postérieures.
Dans le sillage de l’Aeschne bleue, il n’a qu’une haie à « sauter » pour venir au jardin. Histoire peut-être de varier son menu des bords de Sèvre. Et de faire un tour aux abords de la petite mare.
En savoir plus sur le Gomphe à pattes noires avec le site nature22.com
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