Des petits oasis préservés ici et là sur la pelouse : l’Orchis pyramidal peut tromper les papillons en toute quiétude !
Dans les parties enherbées du jardin, de petits piquets invitent la tondeuse à prudence. Il y a là quelques précieuses rosettes dont il vaut mieux préserver les abords. Place à l’Orchis pyramidal ! Ainsi, depuis quelques jours, les frêles orchidées dressent haut leur fine hampe, ici comme un peu partout dans les prairies et au bord des chemins.
Plus coniques que pyramidaux, les épis floraux commencent à s’épanouir par la base. Avec de petites fleurs uniformément rose pâle. Sans tâches ni marbrures. Seule exception à cette sobriété, la lèvre inférieure est profondément trilobée.
Les échancrures pointent l’entrée de l’éperon que nombre d’insectes jureraient nectarifère. Un éperon si long et filiforme qu’il convient parfaitement aux papillons. Or, l’Orchis pyramidal ne produit aucun nectar. À défaut, son inflorescence est un leurre efficace. Elle imite assez bien celle d’espèces plus généreuses. Notamment le Trèfle des prés et surtout le Sainfoin. Comme l’Ophrys abeille à sa manière, voilà donc une des belles mystificatrices du jardin !
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