Des chaleurs méditerranéennes au Marais poitevin, l’imposant mais tranquille Eumène unguiculé suit le mouvement du réchauffement climatique…
La plus grosse des guêpes maçonnes. De l’envergure d’un frelon. Pas de panique cependant. L’Eumène unguiculé (Delta unguiculatum) est aussi pacifique qu’impressionnant. Il se laisse volontiers photographier, trop occupé ici à butiner la Menthe sauvage.
Sa silhouette évoque bien-sûr la Guêpe potière (Eumenes pomiformis) mais en taille XXL ! Comme elle, son abdomen effilé présente un premier renflement, avant de l’épanouir en forme de poire à l’extrémité envahie de jaune. Outre le gabarit bien-sûr, il s’en distingue par de larges taches rouge de part et d’autre de l’étranglement. Un rouge plutôt bordeaux qui vient également discrètement animer le thorax finement velu et l’attache des ailes fumées.
L’Eumène unguiculé construit lui aussi des « pots » de terre mêlée de salive pour héberger sa progéniture. Il y enfourne des chenilles vivantes mais anesthésiées pour assurer la subsistance des futures larves. Avec une préférence pour les Noctuelles. Bonne nouvelle !
Réputée méditerranéenne, l’imposante guêpe ne cesse de progresser vers le nord. Réchauffement climatique aidant, la voilà dans le Marais poitevin.
En savoir plus sur les guêpes potières avec le site aramel.free.fr
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