Une guêpe XXL

L’Eumène unguiculé (Delta unguiculatum) sur capitule de Menthe sauvage.

Des chaleurs méditerranéennes au Marais poitevin, l’imposant mais tranquille Eumène unguiculé suit le mouvement du réchauffement climatique…

L’Eumène unguiculé (Delta unguiculatum) sur capitule de Menthe sauvage.La plus grosse des guêpes maçonnes. De l’envergure d’un frelon. Pas de panique cependant. L’Eumène unguiculé (Delta unguiculatum) est aussi pacifique qu’impressionnant. Il se laisse volontiers photographier, trop occupé ici à butiner la Menthe sauvage. 

Sa silhouette évoque bien-sûr la Guêpe potière (Eumenes pomiformis) mais en taille XXL !  Comme elle, son abdomen effilé présente un premier renflement, avant de l’épanouir en forme de poire à l’extrémité envahie de jaune. Outre le gabarit bien-sûr, il s’en distingue par de larges taches rouge de part et d’autre de l’étranglement. Un rouge plutôt bordeaux qui vient également discrètement animer le thorax finement velu et l’attache des ailes fumées.

L’Eumène unguiculé construit lui aussi des « pots » de terre mêlée de salive pour héberger sa progéniture. Il y enfourne des chenilles vivantes mais anesthésiées pour assurer la subsistance des futures larves. Avec une préférence pour les Noctuelles. Bonne nouvelle !

Réputée méditerranéenne, l’imposante guêpe ne cesse de progresser vers le nord. Réchauffement climatique aidant, la voilà dans le Marais poitevin.

En savoir plus sur les guêpes potières avec le site aramel.free.fr

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L’Eumène unguiculé (Delta unguiculatum) sur capitule de Menthe sauvage.

Des taches rouges de part et d’autre de l’étranglement abdominal. Des lignes et des taches également bordeaux sur le thorax comme à l’attache des ailes fumées.

Fin juin 2021. Sur un capitule de marguerite. Butineuse pour elle-même, l’Eumène unguiculé chasse les chenilles pour approvisionner ses larves.