La sombre et sobre livrée de l’araignée Xystique : sans les couleurs et la fantaisie de la plupart des araignées-crabes.
Avec les deux longues paires de pattes avant écartées lorsqu’elle est l’affût. Puis vivement rabattues pour enserrer la proie. Voilà une araignée-crabe de la famille des Thomises. Mais l’araignée Xystique n’a pas l’éclat laiteux du Thomise variable. Ni l’originalité du décor de son cousin le Thomise Napoléon !
À vrai dire, le genre Xysticus rassemble plusieurs espèces bien difficiles à distinguer. Sauf quelques points communs. Ainsi une dominante plutôt sombre. Notamment sur le dessus de l’abdomen où une ligne, voire des pointillés brun foncé marquent la lisière de flancs généralement fauves.
Sur cette base, le décor minimaliste se résume à quelques lignes ou chevrons clairs, parfois à peine perceptibles. Enfin, sur le dessus du thorax, un triangle plus ou moins foncé s’inscrit dans un rectangle clair, la pointe généralement bien visible orientée vers l’abdomen.
Coléoptères, syrphes, abeilles ou papillons… La visite des ombellifères notamment peut ainsi être fatale. Tant l’araignée Xystique a l’art du patient camouflage. Et, surtout, la détente infaillible pour tout ce qui passe à sa portée.
Sources :
- Le Xystique crêté avec le site de l’Inventaire nationale du patrimoine naturel (INPN)
- Le Xystique ulmi avec le site quelestcetanimal.com