La Cétoine à tarière

Cétoine à tarière sur inflorescence de scabieuse.

Un modeste petit coléoptère bien utile. Les larves de la Cétoine à tarière participent à la décomposition des vieilles souches des arbres morts.

Cétoine à tarière sur inflorescence de scabieuse.Plus petite encore que le Drap mortuaire, la Cétoine à tarière, alias la Cétoine punaise (Valgus hemisterus) présente une livrée tout aussi tristounette. La dominante est noire, à peine rehaussée par les stries profondes des élytres et quelques taches informes grisâtres.

Un peu comme chez la Trichie fasciée, les courts élytres ne couvrent pas l’ensemble de l’abdomen. Les deux derniers segments en débordent, pourvus d’une toison grise, fine et serrée. Il s’agit ici d’un mâle. La femelle s’en distingue en effet en arborant une puissante tarière à la pointe abdominale.

Organe de ponte, ladite tarière injecte les oeufs dans les bois plus ou moins pourris. C’est là que vont se développer les larves. Un petit coléoptère bien utile donc qui contribue notamment à la décomposition des vieilles souches d’arbres morts. On pardonnera dès lors aux adultes de brouter les fleurs au lieu de les butiner. D’autant plus facilement que les dégâts sont minimes. Sauf rare invasion. Il suffit alors de les collecter.

Sources : 

Cétoine à tarière sur inflorescence de scabieuse.

Mi avril 2021. Au pied d’une haie. La petite Cétoine à tarière en visite sur une fleur rose vif du Géranium découpé.

Début mai 2022. Sur les grandes inflorescences de la rhubarbe.

Son cousin le Drap mortuaire est un peu plus grand et présente une livrée noire mouchetée de petites taches blanches…

Dans la même famille des cétoines, la Trichie fasciée a des allures de petit bijou. Elle aussi présente des élytres courts ne couvrant qu’en partie l’abdomen.