Rencontre avec le sudiste et solide Criquet égyptien à l’occasion d’une virée au Pays basque. Solitaire et nullement ravageur.
Son nom vernaculaire fait immanquablement penser aux nuées ravageuses d’Afrique. Mais rien à voir avec la Huitième plaie d’Égypte ! Le placide Criquet égyptien (Anacridium oegyptium) n’est pas sujet au funeste comportement grégaire de son cousin le Criquet pèlerin par exemple.
Heureusement. Au vu de sa taille respectable (65 mm d’envergure pour la femelle), mieux vaut en effet qu’il reste paisible grignoteur solitaire ! Méditerranéen, il n’est pas (encore) remonté jusque dans le Marais poitevin. Rencontre ici à l’occasion d’une escapade au Pays basque.
Si la livrée grisâtre est plutôt passe-partout, trois détails retiennent l’attention. D’abord les yeux bien-sûr : les stries verticales brun-rouge leur donnent un étrange regard. Ensuite, trois sillons transversaux marquent profondément le dessus du thorax. Enfin, sur les puissantes pattes postérieures, la face interne des fémurs se pare de rouge orangé. Et le bleu violacé des tibias met d’autant en exergue leurs solides épines blanches pointées de noir.