On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Butineurs ou pas, les minuscules fleurs blanches de la Drave printanière ne tardent pas à fructifier.
Comme son nom l’indique, la Drave printanière compte parmi les premières fleurs sauvages au sortir de l’hiver. Aussi menues que celles de la Cardamine hérissée. Mais moins haut perchées. De fines hampes sans feuille hissent les petites grappes florales à quelques centimètres seulement au-dessus des rosettes. Une discrète floraison quasi au raz du sol.
Les quatre pétales blancs sont presque aussi profondément échancrés que ceux du Mouron des oiseaux. Ils protègent six étamines jaunes cernant de près le stigmate verdâtre central.
Adepte de l’autofécondation, faute de pollinisateurs en nombre suffisant en cette saison, la Drave printanière fructifie rapidement.
Vertes, nuancées de pourpre, les silicules plates émergent avant même que ne tombent les pétales. A maturité, leur explosion libérera une multitude de petites graines. A ce jeu-là, la maligne est vite envahissante. Qu’importe dans les allées du jardin. Et même sur les planches cultivées. Elle est si vite arrachée le moment des plantations venu.