Oubliez votre éventuelle phobie des araignées ! Et admirez. La superbe Épeire fasciée est surtout dangereuse… pour les criquets.
Ah çà ! On ne risque pas de la confondre. L’Épeire fasciée (Argiope bruennichi), alias l’Argiope frelon, présente un abdomen particulièrement replet. Du moins la femelle. Le mâle est un peu plus fluet. Mais l’un et l’autre présentent le même jeu de bandes jaune vif et blanches animées de lignes noires. Ce graphisme éclatant lui vaut nombre de sobriquets. Araignée guêpe ou frelon notamment.
Pour compléter la parure, l’argent s’invite sur le petit avant-corps quand les longues pattes alternent brun-roux, noir et blanc nacré.
On la reconnait également à l’étrange et épais zigzag de soie blanche dont elle équipe l’axe vertical de sa large toile circulaire. Stabilisateur, tenseur, voire « trompe l’oeil » propre à éclipser visuellement le reste du piège ? À vrai dire, le mystère du zigzag reste entier. Quoiqu’il en soit, notre araignée se tient imperturbablement au centre du dispositif. La tête en bas. À l’affût.
L’Épeire fasciée évolue plutôt d’ordinaire en milieux plutôt secs. Elle n’en est pas moins très présente dans ce coin de marais où pullulent il est vrai quelques unes de ses victimes favorites. Libellules et criquets. En l’occurence le Criquet ensanglanté. Avec pareilles énergiques proies, la toile est vite malmenée. Qu’importe. Elle est consciencieusement retissée chaque matin.
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