La Ferdinande dorée

Ferdinande dorée.

Une fine toison d’or et quelques autres coquetteries : la belle Ferdinande dorée est friande de soleil autant que de pollen !

Dans la famille si diverse des syrphes, voilà une jolie mouche discrètement raffinée ! Outre le coeur des grandes marguerites, la Ferdinande dorée (Ferdinandea cuprea) apprécie les fleurs sauvages du jardin. Particulièrement les crépides capillaires et autres picrides fausses vipérines.

Tant mieux ! Rien de tel qu’un fond jaune, en effet, pour mettre en valeur sa toison rase joliment dorée. Et quelques autres coquetteries. Notamment l’orangé des pattes et les reflets roux des ailes par ailleurs marquées de deux taches noires diffuses. Sans oublier les rutilantes bandes cuivrées sur fond noir de l’abdomen. Ni les quatre lignes grises très graphiques du thorax.

Amatrice de nectar et de pollen, la Ferdinande dorée installe sa progéniture auprès des blessures des feuillus. Peupliers et saules notamment. Ses larves se nourrissent alors des écoulements de sève. Elles profitent également des cavités creusées par le Gâte-bois (Cossus cossus) pour déguster les matières en décomposition dans son sillage. La pupaison a généralement lieu au pied des arbres. Pour un hiver bien au chaud sous la litière de feuilles mortes.

Sources : 

Si sa toison rase est joliment dorée, la Ferdinande présente également de longues soies noires sur les côtés du thorax. Une exception chez les syrphes.

Fin août 2021. On perçoit bien ici les longues soies noires thoraciques et le fin duvets doré abdominal.