Avec un nom pareil, l’Hibernie défeuillante n’a pas bonne réputation. Mais avouez qu’elle est belle. Point trop n’en faut donc !
Six vraies pattes à l’avant, deux paires de fausses à l’arrière. Comme tous les membres de la famille des Géomètres, la chenille de l’Hibernie défeuillante (Erannis defoliara) se reconnaît à sa manière d’arpenter le feuillage. Avec une attitude spécifique d’orante (tête et première paire de pattes relevées) lorsqu’elle s’immobilise.
Son décor vivement coloré la rend incomparable : tête et dessus du corps orangés, large bande latérale ondoyante jaune avec liseré noir et taches orangées pointées de blanc. Comme souvent chez les phalènes, en cas de danger, ou simplement pour faire une pause, elle se met en « mode brindille », tendue et immobile, pour « disparaître » aux yeux des prédateurs.
Éclectique, elle affectionne notamment rosier, aubépine, chèvrefeuille, saule, groseillier… Elle est certes dite « défeuillante » mais pas de panique au jardin tant qu’elle est, comme ici, isolée. Les dégâts viennent avec un éventuel surnombre. Reste alors la collecte. Aucun danger dans la manipulation. Ni piquante, ni urticante. Elle est facile à « cueillir ». Par ici la sortie ! Une haie voisine fera très bien l’affaire.
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