La Phalène picotée

Phalène picotée, mâle.

Plume ou peigne ? Qu’importe. Ces drôles d’antennes sont un des signes distinctifs de Monsieur Phalène picotée. Avec sa couleur de fond dorée.

Il suffit de se promener actuellement dans une prairie pour l’apercevoir voleter au-dessus des (déjà) hautes herbes. La Phalène picotée (Ematurga atomaria) démarre in extremis, presque sous vos pas, pour aller se cacher un peu plus loin. Plutôt au raz du sol, à l’arrière d’une feuille de rumex ou sous le couvert d’une touffe de graminée.

Il ou elle ? Une fois n’est pas coutume, les deux sexes sont faciles à distinguer. Monsieur présente ainsi une livrée dorée, piquetée de brun et parcouru d’ondes transversales brunes. Il arbore surtout de superbes antennes en forme de peigne. Madame est plus sobre. Même décor ondoyant et moucheté sur un fond plutôt argenté. Et des antennes simplement filiformes.

Très fréquente en cette saison, la Phalène picotée passe parfois par le jardin. Y compris le jour. Aucun risque pour le potager. Ses chenilles préfèrent la végétation des champs. En particulier le lotier.

Source : 

Phalène picotée, femelle.

Les antennes de la femelle sont filiformes. Et, pour un décor ondoyant et moucheté comparable, sa couleur de fond est grisâtre. Voire argentée. Surtout aux antérieures. Les deux sexes présentent la même frange alternativement claire et sombre.

Femelle en dégustation sur une fleur de Bugle rampante.

Réputée « de nuit », la Phalène picotée se rencontre aisément aussi le jour. Dérangée, elle volète pour aller se réfugier dans la végétation basse de la prairie ou derrière une feuille au pied d’une haie. Il s’agit ici d’un mâle aux antennes caractéristiques.

Géomètre à barreaux.

Un cousin, le Géomètre à barreaux, également familier des prairies alentour. Et parfois du jardin..